Maël Nozahic Maël Nozahic

Les peurs ancestrales: la dévastation

Elle est vivace et angoissante, alimentée chaque jour par les analystes, les scientifiques, les journalistes, elle plane comme une ombre au-dessus de nos vies, je parle de la peur de la catastrophe climatique, de l'effondrement de nos sociétés exécuté par mère nature. Qu'on se voile la face ou qu'on tente d'inverser la vapeur, cette crainte de la dévastation ne date pas d'hier et est ancrée en nous: dans les recoins de notre histoire collective, les ruines murmurent le récit de notre vulnérabilité face à des forces insaisissables et dévorantes de la nature.

Au cœur de cette angoisse, le mythe du déluge émerge, déployant ses ailes sombres au-dessus de l'imaginaire collectif: le châtiment divin fait table rase pour recréer un monde plus vertueux où seul quelques justes et les animaux méritent de vivre.

Dans ma série "Dévastation", les eaux déchaînées engloutissent les terres, créant des paysages fragmentés, éthériques, des mondes morcelés où les vestiges de notre présence subsistent à peine.

La nature se métamorphose en un ballet de couleurs radioactives et mutantes, un monde entre-deux où la beauté émerge malgrés tout, invitant le spectateur à contempler le fil ténu qui unit la création et la destruction.

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Les Pèlerins de la Solitude: Une exploration artistique de l'éternelle quête de connexion"

La solitude, non celle que l'on choisit mais celle que l'on subit, est souvent surnommée le mal du siècle. Ce sentiment accompagne pourtant l'homme telle une ombre depuis la nuit des temps. L'ultra-connexion n'efface pas cette sourde inquiétude et semble même participer à son intensification.

Certaine de mes toiles explorent cette peur à travers l'image de pèlerins solitaires.
Elles mettent en scène l'errance de ces figures énigmatiques, déambulant à la recherche de leur semblable, dans un monde où l'Homme a presque disparu. Vêtus de costumes de carnaval aux couleurs vives, parés de masques mystérieux et de peaux de bête, ils incarnent, d'une manière paradoxale, la nécessité d'être toujours en mouvement pou échapper à soi-même et la quête incessante de l'être par le cheminement introspectif.

Leurs parures voilent leur identité, elles camouflent leur présence dans cet environnement sauvage envahit par les loups et les hyènes...
L'heure est à la fête lorsque qu'ils se croisent enfin, la triste déambulation se mue en danse rituelle et sabbat où les corps peuvent enfin se dévoiler à la face du monde: sous les masques, faunes, chamanes et sorcières s'allient pour renouer avec cette nature en folie, apaiser sa fureur et se reconnecter à l'autre, pour que la solitude cesse, pour que l'harmonie triomphe.

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Les peurs ancestrales: les animaux dangereux

Une araignée vous fait sauter au plafond ? Vous frémissez lorsque vous apprenez que les loups sont de retours dans nos campagnes ? Pour ma part, j'ai une aversion épidermique pour les serpents...
Les araignées sont pourtant inoffensives dans cette partie du monde et on sait depuis longtemps que les loups ne considèrent pas l'Homme comme une proie potentielle...
Il est question ici de peur, que le petit Robert définit comme un « Sentiment de forte inquiétude, d’alarme en présence ou à la pensée d’un danger, d’une menace ». Mais lorsqu'il est avéré que le danger est inexistant, est-il bien raisonnable d'éprouver cette crainte irrépressible ?
Oui, car certaines peurs sont ancestrales, et nous l'éprouvons tous à un certain niveau, c'est un héritage qui remonte à l'époque où serpents, insectes et prédateurs constituaient un véritable danger pour notre survie.
Cette peur archaïque continue d'alimenter nos contes, légendes et chansons, racontés à nos bambins dès le plus jeune âge, comme un apprentissage allégorique du danger. Des exemples vous viennent en tête ?
Comment alors se débarrasser de ces peurs viscérales ?
Il faut plutôt les accepter, les accueillir, les considérer.
Elles nous rappellent que désormais, nous ne sommes plus sans défense dans le creux d'une roche.
La peur est importante, elle nous prévient d'un danger, en cela, elle est une alliée qu'on pourrait rapprocher de l'instinct, cette voix interne qui selon moi est le meilleur des guides.
Pourquoi vouloir se débarrasser d'une amie si chère ?
Pour l'accepter d'une manière plus douce, on peut la confronter, en l'étudiant par exemple ou s'en approchant physiquement : j'ai dû prendre sur moi pour toucher cet énorme serpent qu'on me présentait durant un voyage, mais quelle surprise de découvrir que ses écailles délicates n'étaient pas froides comme je l'imaginais...
On a souvent peur de ce qu'on ne connait pas, de l'inconnu et malheureusement ceci s'applique à bien d'autres niveaux d'appréhension dans notre société et notre vie personnelle. Lorsque l'on s'oblige à la confrontation, l'inconnu devient plus familier et le sentiment de crainte s'apaise, la distance prend le pas sur l'effroi.
De multiples peurs ancestrales sont ancrées en nous, nous avons parlé ici des prédateurs et animaux venimeux, mais il y a aussi la peur du noir, du vide, des cataclysmes, des monstres et finalement toutes ces angoisses sont des maillons de la plus grande des peurs, celle de la mort.
Sublimer nos peurs à travers mes toiles est une mission artistique qui s'est imposée à moi et dont j'ai récemment pris conscience. 

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