Les peurs ancestrales: la dévastation

Elle est vivace et angoissante, alimentée chaque jour par les analystes, les scientifiques, les journalistes, elle plane comme une ombre au-dessus de nos vies, je parle de la peur de la catastrophe climatique, de l'effondrement de nos sociétés exécuté par mère nature. Qu'on se voile la face ou qu'on tente d'inverser la vapeur, cette crainte de la dévastation ne date pas d'hier et est ancrée en nous: dans les recoins de notre histoire collective, les ruines murmurent le récit de notre vulnérabilité face à des forces insaisissables et dévorantes de la nature.

Au cœur de cette angoisse, le mythe du déluge émerge, déployant ses ailes sombres au-dessus de l'imaginaire collectif: le châtiment divin fait table rase pour recréer un monde plus vertueux où seul quelques justes et les animaux méritent de vivre.

Dans ma série "Dévastation", les eaux déchaînées engloutissent les terres, créant des paysages fragmentés, éthériques, des mondes morcelés où les vestiges de notre présence subsistent à peine.

La nature se métamorphose en un ballet de couleurs radioactives et mutantes, un monde entre-deux où la beauté émerge malgrés tout, invitant le spectateur à contempler le fil ténu qui unit la création et la destruction.

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